Un tragique incendie de bateau coûte la vie à 40 migrants au large des côtes d’Haïti

Une tragédie maritime a frappé la communauté migrante haïtienne, alors qu’au moins 40 personnes ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessées suite à un incendie sur un bateau au large du Cap-Haïtien, dans le nord d’Haïti. L’incident s’est produit le 17 juillet, alors que le navire, transportant plus de 80 migrants, quittait Labadee en direction des îles Turques et Caïques, un voyage périlleux de 250 kilomètres.

Les garde-côtes haïtiens ont réussi à secourir 41 survivants, qui bénéficient actuellement de soins médicaux, de nourriture et d’un soutien psychosocial, grâce à l’intervention de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en collaboration avec l’Office national des migrations (ONM). Parmi les rescapés, onze ont été hospitalisés en raison de brûlures graves.

« Cet événement dévastateur met en lumière les risques auxquels sont confrontés les enfants, les femmes et les hommes qui migrent par des routes irrégulières. Il souligne l’urgence d’établir des voies de migration sûres et légales », a déclaré Grégoire Goodstein, chef de mission de l’OIM en Haïti. Il a ajouté que « la situation socio-économique d’Haïti est à l’agonie », poussant de plus en plus de personnes à prendre des mesures désespérées pour fuir la violence et la pauvreté.

La crise en Haïti, exacerbée par un manque d’opportunités économiques, l’effondrement du système de santé et la fermeture des écoles, pousse de nombreux Haïtiens à envisager la migration comme leur seule option de survie. Une étude récente de l’OIM a révélé que 84 % des migrants rentrés l’année dernière l’avaient fait en quête d’opportunités d’emploi à l’étranger. Cependant, la migration régulière est souvent hors de portée pour la majorité, laissant la migration irrégulière comme une solution dangereuse et désespérée.

Les garde-côtes haïtiens ont signalé une augmentation des tentatives de départs en bateau depuis le 29 février, une tendance qui s’est également manifestée chez les voisins de la région, tels que les États-Unis et les Bahamas, où un nombre croissant de bateaux en provenance d’Haïti sont interceptés.

Cette année, plus de 86 000 migrants haïtiens ont été renvoyés de force vers leur pays par des nations voisines. En mars, ces retours forcés ont augmenté de 46 %, atteignant 13 000 en un seul mois, malgré une situation sécuritaire précaire dans le pays.

L’OIM exprime des préoccupations quant aux conditions des migrants renvoyés, qui arrivent souvent dans une situation de grande vulnérabilité, ayant besoin d’une assistance humanitaire urgente. Pour répondre à ces besoins, l’OIM, en collaboration avec l’ONM, fournit une aide adaptée à l’arrivée, y compris de la nourriture, de l’eau, des kits d’hygiène et un soutien médical et psychosocial.

Alors que cette tragédie maritime rappelle les dangers auxquels font face les migrants, elle soulève des questions cruciales sur la nécessité d’une réponse internationale collective pour garantir la sécurité et la dignité des personnes en quête d’une vie meilleure.

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Author: Machannzenht

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