Les Étudiants du Campus Henry Christophe de Limonade en Lutte pour leurs Droits → Machann Zen Haiti

Les Étudiants du Campus Henry Christophe de Limonade en Lutte pour leurs Droits

Dans un contexte de crise persistante, le Campus Henry Christophe de Limonade (CHCL), une composante de l’Université d’État d’Haïti (UEH), est le théâtre d’une mobilisation estudiantine sans précédent. Les étudiants, excédés par des conditions de vie et d’études dégradées, expriment leur mécontentement face à une administration jugée sourde à leurs revendications.

Les infrastructures du CHCL, jadis symbole d’espoir pour la jeunesse haïtienne, sont aujourd’hui dans un état alarmant. Les bâtiments sont vétustes et les dortoirs, souvent inachevés, laissent un grand nombre d’étudiants sans solution de logement, les forçant à se tourner vers des options coûteuses et précaires. Les salles de cours, quant à elles, manquent cruellement d’équipements modernes, rendant l’apprentissage difficile.

Les étudiants, rassemblés en collectifs, organisent des manifestations et des assemblées générales pour faire entendre leur voix. Ils réclament non seulement des investissements dans les infrastructures, mais aussi une amélioration des conditions de vie sur le campus. En parallèle, l’administration, face à cette pression croissante, a répondu par des sanctions disciplinaires, aggravant ainsi un climat déjà tendu.

Ces tensions mettent en lumière une problématique plus large concernant l’accès à une éducation de qualité en Haïti. Les étudiants du CHCL ne se battent pas seulement pour leurs propres droits, mais aussi pour ceux de générations futures, espérant ainsi redonner au campus son prestige d’antan. La solidarité entre les différentes facultés, notamment celles des Sciences de la Santé, de la Géographie et de l’Informatique, est palpable, et les étudiants sont déterminés à poursuivre leur lutte jusqu’à obtenir des résultats concrets.

Dans un pays où l’éducation est souvent négligée, la situation du CHCL pourrait bien devenir un catalyseur pour des changements nécessaires à l’échelle nationale. Les étudiants espèrent un dialogue constructif avec l’administration, mais aussi un soutien plus large de la société civile et des instances gouvernementales pour redresser la barre et restaurer la fierté de leur campus.

Guyno DUVERNE
duverneguyno@gmail.com