Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption interpelle la communauté internationale sur l’implication présumée du CPT dans la crise sécuritaire
Dans un communiqué rendu public le 5 mai 2025 à Port-au-Prince, le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) a salué la décision des États-Unis de répertorier les coalitions criminelles Viv Ansanm et Gran Grif comme organisations terroristes. D’après le RHAJAC, cette initiative marque un pas crucial dans la prise de conscience globale de la gravité de la situation sécuritaire en Haïti, caractérisée par une violence intense orchestrée par des groupes armés lourdement équipés et organisés.
Cependant, le Réseau va plus loin en attirant l’attention des autorités américaines, ainsi que de la communauté internationale, sur ce qu’il juge être un autre facteur majeur de déstabilisation : le Conseil présidentiel de transition (CPT). Dans un message clair, l’organisation condamne l’inaction, voire la complicité supposée de certains membres du CPT vis-à-vis de ces groupes armés. Elle mentionne de lourdes accusations, incluant des connexions présumées avec des affaires d’assassinats, de détournements de fonds publics et de négociations avec les organisations terroristes pour éviter des révoltes populaires.
Le RHAJAC met en avant le fait que tandis que les groupes criminels perpètrent des atrocités – meurtres, viols, incendies, trafic d’organes et de drogues – les membres du CPT observeraient une inquiétante passivité, compromettant ainsi toute tentative de rétablissement de l’ordre républicain. Selon l’organisation, cet état des lieux accroît directement l’exode massif des Haïtiens vers les pays voisins et au-delà, mettant à rude épreuve les systèmes migratoires des nations telles que les États-Unis, la République dominicaine, le Canada et la France.
Finalement, le Réseau en appelle à une investigation internationale sur les comportements du CPT et réclame des sanctions précises contre ses membres, faute de système judiciaire national indépendant. Il soutient que seule une gouvernance honnête et crédible, appuyée par des partenaires étrangers déterminés, pourrait ramener la stabilité. Ce retour à un climat pacifique, selon l’organisation, faciliterait une réduction significative de l’émigration forcée et permettrait aux millions d’Haïtiens vivant à l’étranger d’envisager un retour dans leur pays d’origine.
Guyno DUVERNE
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