Haïti : Le RHAJAC salue le refus de dialoguer avec les groupes armés et demande le départ du Premier ministre

Haïti : Le RHAJAC salue le refus de dialoguer avec les groupes armés et demande le départ du Premier ministre

Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) a exprimé, ce vendredi 13 juin 2025, son approbation de la position officielle prise par le Conseil présidentiel de transition (CPT), qui refuse catégoriquement toute négociation avec les groupes armés qualifiés de « terroristes ». Dans un communiqué de presse, le RHAJAC voit cette décision comme une preuve de fermeté essentielle pour rétablir l’ordre républicain et soutenir les victimes de violence. Ces gangs, responsables de nombreuses atrocités, sont accusés d’avoir plongé la vie de milliers de personnes dans un cauchemar : exils forcés, violences sexuelles, pillages, assassinats.

Néanmoins, cette reconnaissance n’écarte pas les préoccupations du RHAJAC vis-à-vis de la conduite du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, qu’il accuse sans détour de trahison. L’organisation affirme que le chef du gouvernement aurait engagé discrètement des pourparlers avec les chefs de gangs dans le but de mettre en place une stratégie électorale suspecte. Cette stratégie viserait à avantager l’homme d’affaires Olivier Barreau, avec le soutien présumé de Laurent Saint-Cyr, possiblement futur président du CPT. Selon le RHAJAC, ces négociations comprendraient des promesses d’amnistie accordées à ces criminels en échange d’une diminution de la violence armée, qualifiée de purement opportuniste.

Le RHAJAC demande donc la destitution immédiate du Premier ministre, l’accusant de détourner les ressources sécuritaires de l’État — y compris les drones explosifs — à des fins politiques et pour soutenir des éléments terroristes. L’organisation va plus loin, affirmant que le maintien de M. Fils-Aimé mettrait en péril la crédibilité du Conseil présidentiel de transition et compromettrait les efforts de stabilisation. Ce serait, selon elle, « une légitimation tacite des criminels » qui pourrait affaiblir durablement l’autorité de l’État.

Dans cette atmosphère de défiance généralisée, le RHAJAC appelle les institutions nationales ainsi que les partenaires internationaux d’Haïti à rester vigilants. La société civile, les médias indépendants et les citoyens sont encouragés à maintenir la pression. Pour l’organisation, il est crucial de montrer que la transition ne sera ni une répétition des échecs du passé, ni une entente cynique avec les forces occultes, mais bien un moment charnière vers la justice, la sécurité et la refondation de la démocratie haïtienne.

 

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Author: Machannzenht

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